La transition écologique du secteur médical, c’est parti !

La transition écologique du secteur médical, c’est parti !

Annabelle Dauce Monsimer

Tristan Duhamel

Après 2 ans de travail, Annabelle Dauce Monsimer, infirmière coordinatrice de Maison de santé (MSP) et Tristan Duhamel, fondateur de Déclic Écologique, nous avons adapté la méthode pour le milieu médical avec une première Maison de Santé (regroupant plusieurs cabinets médicaux et paramédicaux) et un hôpital.

Voici le programme développé avec la maison de Santé (MSP) de Lys Haut Layon. Nous avons démarré par un premier rdv de cadrage avec les professionnels de la MSP en Pays-de-Loire. 12 personnes ont participé avec une réelle envie d’en découdre avec la transition écologique. Collectivement, il a été décidé de travailler en priorité sur le tri des déchets et les Dasri (Déchets d’activité de soin à risque infectieux), sur les consommables et les achats dont les dispositifs médicaux (DM), le matériel utilisé quotidiennement dont beaucoup sont devenus à usage unique, jetables. 

L’équipe transition écologique (TE) a été constituée dès cette première réunion grâce à 6 volontaires représentant la variété de métiers de la MSP dont le rôle est de faire rentrer dans les pratiques quotidiennes le plan d’actions à venir.

Durant 2 jours d’immersion, les 23 et 24 janvier 2023, nous avons réalisé un diagnostic, une visite approfondie des sites : le site principal avec 5 cabinets (médecins, infirmières, orthophonistes, sages femmes, kinés…), un cabinet extérieur de podologues et un autre de kinés.

Grâce à des “entretiens métiers” ciblés, nous avons recueilli des informations précieuses sur les pratiques professionnelles de chacun centrées sur les questions de transition écologique (énergie, eau, déchet, numérique, mobilité…) 

Les Dasri, Déchets d’activité de soin à risque infectieux, sont couteux et polluant à traiter car ils sont incinérés à 850°. La première approche consiste à n’y mettre que ce qui doit y aller. Ici, on voit qu’il y a des seringues alors que seules les aiguilles doivent y atterir et particulièrement les OPTC : objets piquants, tranchants, coupants. La réduction des Dasri et la mutualisation des contrats des différents cabinets permet une économie substantielle.

Les ateliers collaboratifs, centre névralgique du programme

Enfin, nous avons animé deux ateliers d’éco-solutions sur les 2 thématiques envisagées. 

Ces 2 temps comprenaient de la sensibilisation, puis un travail collaboratif, pour identifier les points d’amélioration, les éco-solutions à mettre en face et mobiliser les équipes.

Ce sont une quarantaine de tâches qui se retrouvent dans le plan d’actions qui ont commencé à être réparties dans les 2 ans à venir avec une première visio de suivi en mars, un 2e rdv est prévu avec l’équipe transition écologique qui portera ces changements.

Florilège des exemples notables : 

  • L’optimisation du tri des Dasri à limiter au strict nécessaire car les coûts de traitements sont élevés et 3 fois plus polluants que les OMR (ordures ménagères et assimilées). La mutualisation des différents contrats Dasri permet également des gains économiques sensibles.
  • La mutualisation de certains achats comme les fournitures de bureau via une société attachée à leur labellisation écologique.
  • Les produits d’entretien via la société Pure basée à quelques kilomètres de la maison de santé, qui fabrique des produits d’entretien éco labellisé et qui pratique le remplissage des contenants (vrac).
  • Il est également question de revenir à la stérilisation de certains dispositifs médicaux (ciseaux, pinces, speculum…) versus le jetable. La stérilisation des DM demande néanmoins un soin particulier pour remplir les conditions sanitaires. 
  • Après notre visite, le cabinet de 3 kinés (autre site de la MSP) a modifié l’organisation de la salle de balnéothérapie pour faire des économies écologiques : dorénavant, tous les rdv de cette spécialité sont regroupés le vendredi. Ainsi, le “jacuzzi” n’est chauffé qu’un jour par semaine contre 3 auparavant, ce qui réduit l’énergie et l’utilisation des produits désinfectants.

La communication de la démarche auprès des patients est aussi nécessaire pour les informer et les embarquer… et recueillir leurs idées. Vive l’intelligence collective !

La 2e affiche réalisée par Déclic Écologique pour expliquer au personnel du Centre Hospitalier de Douai la suite du programme à date. La première les invitait à exprimer leur choix sur les thématiques à explorer ensemble. 

Dans le même temps, nous accompagnons le service de gériatrie du Centre hospitalier de Douai. Afin de mobiliser les 230 personnes, nous avons initié la démarche en concertation avec l’équipe du CH par un questionnaire afin de faire émerger les 2 thématiques par lesquelles commencer notre accompagnement financé par la Fondation de France : Le tri, les Dasri, la réduction des déchets et la réduction du gaspillage alimentaire ont été choisis. Nous avons donné une conférence pour le plus grand nombre sur ces 2 thématiques en élargissant la sensibilisation au numérique et à l’énergie selon les souhaits de l’équipe TE. Les prochaines étapes sont 2 jours sur place sur un programme similaire à la MSP. À suivre !

Un partenariat a été noué avec l’Apmsl, l’association des MSP en Pays-de-Loire afin de mobiliser les structures intéressées sur le territoire. Nous souhaitons remercier Morgane Bailly et Charlotte Le Maguer de l’Apmsl et bien sûr tous les professionnels de la MSP de Lys Haut Layon pour leur accueil et leur enthousiasme tout comme l’équipe du CH de Douai citée plus bas.

De notre point de vue, c’est très satisfaisant de voir l’appétence de chacun.e pour la transition écologique. 

Le déploiement de la méthanisation, c’est pour quand ?

Le déploiement de la méthanisation, c’est pour quand ?

Pourquoi ? Pourquoi ne parle-t-on pas de la méthanisation à l’heure de la transition écologique et de l’urgence de la guerre en Ukraine qui coupe l’approvisionnement en gaz fossile de l’UE ?

La méthanisation consiste à créer du gaz à partir de déchets verts (ou co-produits) de l’agriculture et des bio-déchets (les déchets alimentaires) voire de lisiers et fumiers, de boues issues du traitement des eaux. La collecte des bio-déchets des ménages en France sera obligatoire fin 2023 et constitue un gisement très important pour la méthanisation, alors qu’attendons-nous ? (cf loi AGEC (1))

 La méthanisation, comment ça marche ?

En enfermant ces déchets de façon hermétique avec un brassage, cela crée du méthane, un gaz à très fort effet de serre (GES) s’il est libéré dans l’atmosphère mais qui une fois brulé, génère moins de GES et pollue beaucoup moins que le gaz fossile.
Le but est donc de produire du biogaz qui va être réinjecté dans les réseaux de gaz de ville ou alimenter des véhicules avec du BioGNV (4). La production du digestat, résidus du processus, devient de la matière fertilisante qui peut être épandue dans les champs avec certes quelques précautions à prendre (cf article Reporterre (2)).

Le Guide Miimosa pour mettre en place une unité de méthanisation (Miimosa est une plateforme d’investissements dans les projets agricoles vertueux).

Les avantages de la méthanisation

Réduction des émissions de gaz à effet de serre des effluents agricoles, amélioration de la gestion des déchets, production locale continue d’une énergie stockable aux débouchés multiples et de matières fertilisantes, tout cela permet la génération de valeurs ajoutées supplémentaires pour les producteurs… les projets se montent pour un ou plusieurs de ces avantages en fonction des besoins des territoires.

> Pourquoi nos dirigeants ne développent massivement pas cette industrie de façon raisonnée ?
> Pourquoi nos médias ne parlent pas des vertus de cette énergie locale, qui évite que les bio-déchets ne soient brulés (80% d’eau) ou mis en décharge (les centres d’enfouissement générant du CO2 et du méthane (GES)).

Bien sûr, il y a des écueils…

• le risque que les agriculteurs ne détournent leurs productions alimentaires vers des productions dédiées à la méthanisation (mais les co-produits existent bien actuellement).
• Le fait de devoir réussir à créer un digestat non polluant pour les sols
• La rotation de la logistique de camions potentiels (à transférer vers le rail et la navigation)
• L’odeur qui peut être forte autour de ces industries
• Le NIMB : Not in my backyard qui signifie pas à côté de chez moi.

Il y a des solutions pour articuler un déploiement judicieux de cette technique alors parlons-en !
Mimosa (3), plateforme de financement de projets de transition agricole et alimentaire propose un livre blanc / mode d’emploi.
Alors, on y va ?

• Des subventions peuvent être proposées pour les études de faisabilité et l’investissement, notamment via l’Ademe et les régions ;
• Un tarif d’achat réglementé pour l’électricité produite à partir de biogaz et le biométhane permet de compenser les différences de coût de production par rapport aux énergies traditionnelles ;
• Des fonds européens peuvent être alloués aux projets innovants.

 Tristan Duhamel

Sources et financements
1 • Lois AGEC et la collecte des biodéchets : https://www.ecologie.gouv.fr/biodechets
2 • Reporterre, Les écueils de la méthanisation : https://reporterre.net/methanisation-un-digestat-bien-indigeste-pour-les-sols-et-les-eaux
3 • Ministère de l’agriculture
https://agriculture.gouv.fr/developper-la-methanisation-production-denergie-et-de-fertilisants
4 • Programme de bioGNV
http://www.agribiomethane.fr/
5 • Miimosa Des projets à soutenir et le livre blanc
https://decouverte.miimosa.com/fr/livreblanc-methanisation?utm_campaign=Leads-PdP-Guide+M

5 fermes d’insertion d’Emmaüs en route vers la transition écologique mobilisées par Déclic Écologique

5 fermes d’insertion d’Emmaüs en route vers la transition écologique mobilisées par Déclic Écologique

La ferme de Baudonne à côté de Bayonne dans les Landes a la particularité d’avoir été conçue pour accueillir les femmes.

Par Tristan Duhamel
Fondateur de Déclic Écologique, expert Green It,
spécialiste de l’économie circulaire, zéro déchet, zéro gaspillage

Depuis 9 mois, Déclic Écologique accompagne 5 fermes d’Emmaüs porteuses de très beaux projets sociaux, qui souhaitent s’améliorer au niveau écologique.

Missionné par l’Union Nationale des CPIE pour le compte de la Fondation de France, Déclic Écologique accompagne ces 5 fermes d’insertion d’Emmaüs dans l’éco-responsabilité.

Ces exploitations agricoles accueillent des personnes en sortie de prison ou en aménagement de peine afin de faciliter leur retour dans la société. Le matin, ils et elles travaillent aux champs et l’après midi, iels reconstruisent leur vie (administratif, suivi médical, emploi, logement…). La ferme est un espace ouvert bienveillant qui évite que la sortie de prison ne s’apparente à un terrain semé d’embûches !

L’aspect maraîchage de ces fermes ne fait pas partie du périmètre de notre problématique. Il s’agit pour nous d’accompagner ces fermes sur l’hébergement, la restauration, l’entretien, l’énergie, l’eau, les déchets, le numérique. Les fermes lancées dans le programme sont Baudonne, à côté de Bayonne, la seule réservée aux femmes, Moyembrie dans l’Aisne, première ferme du genre, créée par un agriculteur visiteur de prison en 2000, Ker Madeleine à côté de Nantes, Lespinassière près de Carcassonne et Maisoncelle, près de Poitiers. Au total, ce sont 9 fermes et projets de ce type qui existent.

Un programme basé sur la co-construction

Nous déployons un accompagnement en plusieurs étapes résolument tourné vers les solutions concrètes où l’intelligence du groupe, l’intelligence collective va permettre d’impliquer chacun et d’élaborer ensemble les actions à mettre en place.

L’envoi préalable d’un inventaire à remplir par la structure permet de connaître le nombre de personnes concernées, leurs fonctions, les caractéristiques des bâtiments, les consommations d’énergie et d’eau…

 

L’esprit de l’Abbé Pierre marque profondément ces structures d’insertion à travers l’esprit de fraternité et la main tendu aux personnes en difficulté. Le réemploi est lui aussi dans l’ADN pour l’ensemble du mobilier, du linge comme pour la vaisselle. Un choix très judicieux écologiquement (et économique) car la réutilisation évite la dépenses de ressources nouvelles comme on vous l’explique dans l’article sur le sac à dos écologique d’un produit, son empreinte matière en quelques sortes.

L’équipe TE (transition écologique), cheville ouvrière du programme 

Nous proposons également la création d’une équipe TE (transition écologique) constituée de 2 à 6 membres en interne (encadrants, résidents, bénévoles) qui portera les évolutions et la pérennisation de la démarche en la transmettant aux nouveaux arrivants. Il a été très satisfaisant de voir la mobilisation des encadrants pour intégrer cette équipe ainsi que plusieurs résidents se portant volontaires à l’issue des ateliers.

Nous nous déplaçons un jour et demi à la ferme en immersion pour comprendre, voir le fonctionnement et faire émerger les eco-solutions. Nous rencontrons alors les personnes sur le site. 

Une visite approfondie des locaux permet de noter un ensemble de points positifs déjà en place (par exemple des détecteurs de mouvement dans des pièces de passage dont il faudra cependant vérifier qu’ils sont bien réglés pour la durée, l’orientation et l’adaptation à la luminosité extérieure), et bien sûr les points d’amélioration comme la présence de beaucoup trop de produits d’entretien (une vingtaine parfois !), des portes qui ferment mal, voire qui restent grandes ouvertes en plein hiver. 

Nous remplissons avec l’équipe TE le diagnostic qui compte environ 100 points sur les différentes thématiques de notre périmètre. Il permet, avec l’inventaire et la visite, de faire une « photo » des usages et des aspects structurels.

Le repas du midi, un moment convivial fort. Chacun participe aux tâches de la maison et propose ainsi ses recettes préférées. À Ker Madeleine, les repas du midi sont toujours végétariens et la ferme s’efforce de s’approvisionner en circuit courts, bio et zéro déchet, à commencer bien sûr par les produits de la ferme.

Avec l’équipe transition écologique de la ferme mise en place au début de la démarche, nous allons organiser l’ensemble des éco-solutions identifiées dans le plan d’actions sous forme de diagramme de Gantt pour les 2 ans à venir pour une mise en œuvre progressive.

Les ateliers, points clés de la démarche

Nous animons un atelier d’éco-solutions de 2h30 auquel participent des encadrant.es, des résident.es et parfois des bénévoles. 

Ce temps fort a un rôle primordial dans la démarche : il permet tout d’abord de sensibiliser les participants aux questions environnementales directement liées à nos problématiques : déchets, gaspillages alimentaire et autre, énergie, eau, mobilités…

Nous déroulons alors notre méthode d’intelligence collective en 5 étapes pour identifier les points d’amélioration à travers un état des lieux puis faisons émerger les éco-solutions fines et adaptées grâce à celles et ceux qui connaissent le mieux les locaux et les usages.

Ce sont des temps qui permettent l’échange, chacun pouvant partager son point de vue. Selon un responsable, “Cela permet un temps d’échange supplémentaire”.

À la demande du directeur de la ferme de Lespinassière, nous avons animé un deuxième atelier portant sur la biodiversité.

À l’issue de ces deux jours sur site, nous répertorions dans un document unique qui prendra la forme d’un plan d’actions, les éco-solutions : des éco-gestes ou des réglages et investissements structurels.

Le plan d’actions, référentiel pour la mise en œuvre 

A posteriori et à distance, avec l’équipe TE, nous répartissons les différentes tâches sur les deux années à venir. 

Cette mise en place progressive tient compte de différents facteurs : disponibilité de l’équipe, saisonnalité, compétences à venir, bénévole(s) prêt(s) à s’engager, par exemple :

une diététicienne doit intervenir ? L’approvisionnement en bio sera abordé à ce moment. 

Saisonnalité ? Que les carreaux cassés soient remplacés avant l’automne et que la sensibilisation aux températures jour/nuit soit déployée grâce aux affichettes que nous fournissons. 

Compétences ? Christian, fan de vélo a proposé la création d’un atelier de réparation car il  a été décidé d’acquérir des bicyclettes d’occasion (= pas de nouvelles ressources exploitées) en libre service pour les rdv au village.

Ces fermes sont tout d’abord de magnifiques projets sociaux, comme d’ailleurs d’autres associations que nous avons accompagnées : Wake Up Café Paris (accueil de jour pour le même public), 3 Clubhouses, (accueils de jours pour les personnes en fragilité psychologique), Urgence Homophobie sur le numérique responsable… 

Quelle exemplarité qu’elles aient la volonté de “verdir” leurs pratiques en plus de leur apport social ! Il faut toutefois rappeler que cet accompagnement permet de faire des économies sur de nombreux postes et particulièrement sur l’énergie en cette période de précarité énergétique. 

Il est en plus très constructif et agréable de travailler avec ces équipes, merci à elles.

Pandobac, un maillon essentiel dans la restauration zéro déchet

Pandobac, un maillon essentiel dans la restauration zéro déchet

Anaïs Ryterband, co-fondatrice de Pandobac, nous dresse le portrait de cette belle aventure entrepreneuriale. Pando ? C’est  la plus vieille colonie d’arbres au monde… à préserver !

Anaïs Ryterband, co-fondatrice de Pandobac

Contacter Pandobac

Fanny Van Themsche

Relation restaurants et commerces

0760355123

[email protected]

Qu’est-ce que Pandobac ? Pourquoi avez-vous créé Pandobac ?

Pandobac est une société créée en 2018 par trois associés : Roch Feuillade, Anaïs Ryterband et Shu Zhang. L’idée est née d’un constat de Shu, qui avait fondé précédemment un restaurant à Paris (Maguey, Paris 12) : chaque jour, les fournisseurs livrent les restaurants en marchandises alimentaires dans des emballages de transport jetables. Cartons, cagettes et polystyrènes viennent envahir les poubelles des restaurants et finissent en grande majorité incinérés ! En plus de mobiliser des salariés sur des activités à faible valeur ajoutée, ces emballages contribuent à l’exploitation des ressources naturelles et à l’émission de gaz à effet de serre.

Pour répondre à ces problématiques, Pandobac propose des solutions concrètes de réemploi d’emballages. Cela se traduit par une offre opérationnelle pour les fournisseurs et les grossistes composée de 4 services :

  • location de bacs adaptés à livraison de produits frais : Pandobac travaille avec des fournisseurs de bacs pour proposer des bacs adaptés aux différentes catégories de produits (poissons, fruits et légumes, crèmerie, viande, boulangerie).
  • suivi de bacs : afin de limiter la perte des bacs, il est essentiel de pouvoir suivre les stocks de bacs entre les fournisseurs et les points de livraison. Pour cela les bacs sont équipés de QR codes et Pandobac a développé une plateforme en ligne pour les scanner.
  • lavage des bacs : Pandobac opère un centre de lavage à Rungis et travaille avec un réseau de partenaires en France pour assurer localement les besoins de lavage et assurer la réutilisation des bacs dans le respect des règles sanitaires.
  • collecte : Pandobac répond aux besoins de collecte des contenants en travaillant avec un réseau de transporteurs.

Enfin, Pandobac accompagne les entreprises et les collectivités dans leur passage des emballages à usage unique vers des emballages réutilisables à travers des missions de conseil.

Le tunnel de lavage, pierre angulaire du système.

à droite : les bacs sont tracés.

Comment ça se passe pour un restaurant qui souhaiterait intégrer Pandobac ?

Sauf dans le cas de restaurants qui utilisent des bacs en interne et qui voudraient les suivre, la solution Pandobac est vendue aux fournisseurs. Un restaurant qui souhaite être livré sans emballage jetable peut donc faire deux choses :

  • contacter Pandobac pour communiquer le nom de ses fournisseurs afin que les équipes de Pandobac rentrent en contact avec eux.
  • parler de Pandobac à leurs fournisseurs pour que ces derniers soient au courant des attentes de leurs clients en matière d’emballages.

Quelques noms de fournisseurs avec lesquels Pandobac collabore déjà : Transgourmet (Seafood et Fruits & Légumes), Armara, Vergers Saint Eustache, Primeurs Passion.

L’équipe Pandobac en 2018, Lauréate du Réseau Entreprendre Val de Marne

Combien ça coûte ?

Les livraisons en bacs de transports réutilisables Pandobac sont gratuites pour les restaurateurs ! La logique derrière cela est simple : ce sont les fournisseurs qui achètent les emballages et ce sont donc eux qui souscrivent au service Pandobac.

La location et le suivi fonctionnent avec un modèle d’abonnement mensuel. Le lavage est facturé en fonction du nombre de bacs lavés. •

Renaud ou le numérique responsable

Renaud ou le numérique responsable

Par Renaud Héluin

NovaGaïa 

“J’ai trouvé l’atelier du numérique responsable très complet ! J’ai en effet apprécié pouvoir mesurer l’impact de notre consommation dans ce domaine via les données chiffrées qui ont été présentées, (…) mieux comprendre les étapes et les enjeux qu’il peut y avoir derrière le cycle de vie de la fabrication d’un produit ou encore repartir avec des conseils concrets et faciles à mettre en place pour changer certaines de mes pratiques. En dehors du contenu, j’ai aimé que les animateurs nous poussent à participer tout le long !Leila S.

Chargée de RH, Gestion de Projets

Renaud Héluin est le créateur/slasher de NovaGaïa, agence en écoconception web, (re)organisation et développement responsable. Il nous raconte comment il a réorienté son métier vers la transition écologique des services numériques.

« Pour la petite histoire et poser le contexte, j’ai eu la fibre écologique très tôt ! Elle m’a été transmise par un grand-père très proche de la nature qui m’a inculqué à ne jamais écraser un insecte lors d’une balade en forêt ou en randonnée et à prendre le temps de regarder pousser un champignon! C’est ainsi que, tout naturellement,j’ai voté écologique quand j’ai reçu ma première carte d’électeur.

 

Le temps a passé et j’ai un peu perdu de vue ces valeurs. En 2019, je me suis brutalement réveillé quand j’ai pris conscience de l’état de notre Terre aux travers de rencontres, des rapports du GIEC, des publications du Shift Project* et en visionnant des conférences de Jean-Marc Jancovici ou de Pablo Servigne… Ce déclic a orienté ma quête, me conduisant à m’interroger : comment faire ma part, personnellement et professionnellement, pour préserver notre planète ?

Je ne vais pas me faire des amis en disant cela, mais Il m’apparut clairement que je ne pouvais plus travailler pour des entreprises de services numériques (Les ESN, anciennes SSII) qui, loin de préconiser la frugalité et la juste réponse aux besoins, s’acharnent à vendre un maximum de fonctionnalités en vantant l’usage de dernières « stacks techniques.

Bref, arrêter de se faire plaisir et prendre garde aux conséquences de nos actes sur notre bonne vieille Terre !

J’ai suivi le programme Mon job de sens pour me retrouver en accord avec moi-même et identifier mes forces. J’ai ainsi pris conscience que je n’étais pas seul à rencontrer ces préoccupations et qu’il existait quantité de moyens pour allier à la fois activité professionnelle, convictions et respect de l’écologie !

J’ai donc quitté le cocon des ESN pour lancer une entreprise ayant comme objectif de limiter les dégâts sur la nature et d’améliorer le travail des salarié.es.

J’accompagne ainsi les TPE/PME dans leurs évolutions grâce à la mise en place d’outils informatiques, de process, d’organisations/réorganisations – il n’est jamais trop tard pour mieux faire – pouvant simplifier la vie des salarié.es, les rendre plus efficaces et plus heureux dans l’exécution de leurs missions.

J’ai validé mon expérience acquise au cours d’une vie professionnelle riche en me formant et en me faisant certifier par le GreenIT** pour la partie numérique responsable et ailleurs pour l’accompagnement d’entreprises.

Aujourd’hui, j’effectue des audits et du conseil tout en assistant entreprises et entrepreneurs sur ces deux facettes de ma nouvelle vie.
Je réalise de sites web, des boutiques en ligne en respectant autant que faire se peut l’éco-conception, une production responsable et “propre”. Je travaille tout autant avec des acteurs à impact, qu’avec de nouveaux entrepreneurs qui se lancent et qui ont aussi bien besoin d’un site que d’aide pour appréhender un monde numérique en constante évolution et à faire les choix correspondant à leurs exigences.

Avec Déclic Ecologique, nous avons choisi d’ancrer cette démarche au cœur des entreprises en proposant des ateliers d’intelligence collective sur le numérique responsable. Le but : sensibiliser les participants à l’impact écologique du numérique et chercher avec eux comment, chacun à son niveau ou au niveau de l’entreprise, il est possible de réduire l’impact écologique.

Mon déclic m’a fait faire un pas de côté pour voire comment je pouvais être aligné entre mes valeurs de préservation du vivant et ma vie pro. Et donc voilà comment est né NovaGaïa. »

*The Shift Project est un think tank qui oeuvre en faveur d’une économie libérée de la contrainte carbone.

**L’Alliance Green IT est l’association des acteurs engagés pour un numérique responsable.
***L’atelier numérique responsable de Déclic Ecologique et NovaGaîa durent 2h30 avec une première partie de sensibilisation puis un temps de co-construction des solutions pour un numérique responsable propre à votre entreprise et pour finir, les grands principes à retenir. Disponible en présentiel ou en visio.
Les représentants du personnel, nouveaux leviers d’accélération de la transition écologique des entreprises

Les représentants du personnel, nouveaux leviers d’accélération de la transition écologique des entreprises

Par Mathilde DESPAX
Gate 17 

On distingue deux instances de représentation des salarié·es dans l’entreprise : les représentants syndicaux et les élus du personnel (les membres du Comité social et économique (CSE), anciens comités d’entreprise). Ces deux types d’insistance sont les acteurs du dialogue social d’entreprise et portent la voix des salarié·es auprès de leur direction.

Ils sont investis par la loi de prérogatives économiques et sociales, mais leurs échanges avec la direction se développent fortement depuis quelques années sur des sujets relatifs à la transition écologique.

Car la prise de conscience climatique croissante génère la remise en question de l’existence de certains métiers, de nouvelles attentes des salarié·es, le besoin de cohérence de leur vie personnelle et professionnelle ou la nécessité d’une réorientation profonde des activités d’entreprises intrinsèquement polluantes, et donc vouées à se transformer (Transport, Énergies fossiles, conception de produits plastique…).

Le GATE 17 accompagne et forme ces acteurs pour favoriser leur légitimité dans les échanges qu’ils souhaitent mener avec leur direction ou la mise en œuvre d’initiatives de sensibilisation auprès de l’ensemble des salarié·es qu’ils représentent (alternatives de voyages, cartes cadeaux responsables ou encore ateliers participatifs pour développer ses connaissances en matière de RSE).