Vous souhaitez organiser un événement en 2025 autour de la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises ou des organisations ? Voici le calendrier des journées dédiées à une cause sociale ou environnementale.
Déclic Écologique est là pour vous accompagner dans la réflexion et la mise œuvre de ces moments phares propices à inspirer vos équipes, à lancer une dynamique pour des transformations durables.
On en parle ? 06 76 81 36 72
Les 17 ODD (Objectifs de développement durable) de l’ONU
Journée mondiale sans sac plastique > 3 juillet 2025
Journée mondiale Clean Up Day > 20 septembre 2025
Semaine de la mobilité > Du 16 au 22 septembre 2025
Semaine du développement durable > du 18 septembre au 8 octobre 2025
Octobre rose > du 1er au 31 octobre 2025
Journée mondiale de la santé mentale > 10 octobre 2025
Semaine de la santé mentale > du 06 au 19 octobre 2025
Journée nationale de la qualité de l’air > 14 octobre 2025
Journée mondiale de l’alimentation > 16 octobre 2025
Journée mondiale de la Ménopause > 18 Octobre
Semaine du goût > du 13 au 19 octobre
Mois sans tabac > Du 1er au 30 novembre 2025
Mois de l’ESS (L’économie sociale et solidaire) > Du 1er au 30 novembre 2025
Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées > du 17 au 23 novembre 2025
Semaine européenne de réduction des déchets (SERD) : Du 22 au 30 Novembre 2025
Journée mondiale du climat > 8 décembre 2025
Journée internationale de la solidarité humaine > 20 décembre 2025
Conférences, voyages dans la poubelle, ateliers Do It Yourself, et bien sûr vous accompagner dans les transformations écologiques et sociales… Contactez-nous par ici !
Je voudrais vous parler d’un livre qui m’enthousiasme profondément : 𝗟’𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗲 𝘀𝘆𝗺𝗯𝗶𝗼𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 d’Isabelle Delannoy.
Il s’agit de développer une coopération maximum entre les humains, entre les humains et les entreprises, entre les entreprises elles-mêmes et entre tout ce beau monde avec les milieux naturels afin de les régénérer et de travailler avec eux en harmonie.
Un exemple cité dès le début du livre est très parlant, l’autrice compare deux systèmes d’épuration des eaux en banlieue ouest de Paris : D’une part, les eaux sont envoyées à 15 km de là par de grosses pompes et de gros tuyaux dans une station d’épuration classique en béton qui barre le paysage sur plusieurs hectares.
De l’autre, à Nanterre, c’est un parc public arboré et apaisé, ou des bassins aquatiques reliés entre eux par gradation comportent différentes plantes soigneusement choisies qui vont nettoyer l’eau, c’est la phytoépuration. La biodiversité s’y développe à merveille et c’est un endroit de repos pour les piétons.
Cette économie symbiotique touche tous les pans de notre société pour les mettre en synergie au service de l’homme et de la nature.
Le système de santé représente 8 % des émissions de gaz à effet de serre nationales : 50 % sont liées aux produits de santé (29 % aux médicaments et 21 % aux dispositifs médicaux selon le Shift Project 2023, cf graphique ci-dessous).
Dans le cadre de la Stratégie nationale bas carbone, un objectif de réduction de 75 % de ces émissions a été fixé à l’horizon 2050. Le bonus sobriété des prescriptions de 1 000 € est versé : • aux 30 % des médecins généralistes ayant le ratio de sobriété le plus faible en année n ; • aux médecins dont le ratio de sobriété aura connu une baisse de plus de 10 % entre l’année n-1 et l’année n.
Important : le montant des prescriptions de chaque médecin est corrigé pour tenir compte des caractéristiques de sa patientèle (âge, sexe, ALD, bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire…).
Cette valorisation de la déprescription s’inscrit dans l’écoconception des soins. Une thématique développée lors de l’accompagnement Déclic Écologique du secteur médical animé par Annabelle Monsimer et Tristan Duhamel.
Lien vers la page Ameli : https://www.ameli.fr/medecin/textes-reference/convention-medicale-2024-2029/grands-axes-convention-detail/amelioration-qualite-pertinence-soins/valorisation-comportements-sobriete-prescription-medicaments#:~:text=Pour%20r%C3%A9pondre%20%C3%A0%20cet%20enjeu,titre%20de%20l%27ann%C3%A9e%202025
Après 2 ans de travail, Annabelle Dauce Monsimer, infirmière coordinatrice de Maison de santé (MSP) et Tristan Duhamel, fondateur de Déclic Écologique, nous avons adapté la méthode pour le milieu médical avec une première Maison de Santé (regroupant plusieurs cabinets médicaux et paramédicaux) et un hôpital.
Voici le programme développé avec la maison de Santé (MSP) de Lys Haut Layon. Nous avons démarré par un premier rdv de cadrage avec les professionnels de la MSP en Pays-de-Loire. 12 personnes ont participé avec une réelle envie d’en découdre avec la transition écologique. Collectivement, il a été décidé de travailler en priorité sur le tri des déchets et les Dasri (Déchets d’activité de soin à risque infectieux), sur les consommables et les achats dont les dispositifs médicaux (DM), le matériel utilisé quotidiennement dont beaucoup sont devenus à usage unique, jetables.
L’équipe transition écologique (TE) a été constituée dès cette première réunion grâce à 6 volontaires représentant la variété de métiers de la MSP dont le rôle est de faire rentrer dans les pratiques quotidiennesle plan d’actions à venir.
Durant 2 jours d’immersion, les 23 et 24 janvier2023, nous avons réalisé un diagnostic, une visite approfondie des sites : le site principal avec 5 cabinets (médecins, infirmières, orthophonistes, sages femmes, kinés…), un cabinet extérieur de podologues et un autre dekinés.
Grâce à des “entretiens métiers” ciblés, nous avons recueilli des informations précieuses sur les pratiques professionnelles de chacun centrées sur les questions de transition écologique (énergie, eau, déchet, numérique, mobilité…)
Les Dasri, Déchets d’activité de soin à risque infectieux, sont couteux et polluant à traiter car ils sont incinérés à 850°. La première approche consiste à n’y mettre que ce qui doit y aller. Ici, on voit qu’il y a des seringues alors que seules les aiguilles doivent y atterir et particulièrement les OPTC : objets piquants, tranchants, coupants. La réduction des Dasri et la mutualisation des contrats des différents cabinets permet une économie substantielle.
Les ateliers collaboratifs, centre névralgique du programme
Enfin, nous avons animé deux ateliers d’éco-solutions sur les 2 thématiques envisagées.
Ces 2 temps comprenaient de la sensibilisation, puis un travail collaboratif, pour identifier les points d’amélioration, les éco-solutions à mettre en face et mobiliser les équipes.
Ce sont une quarantaine de tâches qui se retrouvent dans le plan d’actions qui ont commencé à être réparties dans les 2 ans à venir avec une première visio de suivi en mars, un 2e rdv est prévu avec l’équipe transition écologique qui portera ces changements.
Florilège des exemples notables :
L’optimisation du tri des Dasri à limiter au strict nécessaire car les coûts de traitements sont élevés et 3 fois plus polluants que les OMR (ordures ménagères et assimilées). La mutualisation des différents contrats Dasri permet également des gains économiques sensibles.
La mutualisation de certains achats comme les fournitures de bureau via une société attachée à leur labellisation écologique.
Les produits d’entretien via la société Pure basée à quelques kilomètres de la maison de santé, qui fabrique des produits d’entretien éco labellisé et qui pratique le remplissage des contenants (vrac).
Il est également question de revenir à la stérilisation de certains dispositifs médicaux (ciseaux, pinces, speculum…) versus le jetable. La stérilisation des DM demande néanmoins un soin particulier pour remplir les conditions sanitaires.
Après notre visite, le cabinet de 3 kinés (autre site de la MSP) a modifié l’organisation de la salle de balnéothérapie pour faire des économies écologiques : dorénavant, tous les rdv de cette spécialité sont regroupés le vendredi. Ainsi, le “jacuzzi” n’est chauffé qu’un jour par semaine contre 3 auparavant, ce qui réduit l’énergie et l’utilisation des produits désinfectants.
La communication de la démarche auprès des patients est aussi nécessaire pour les informer et les embarquer… et recueillir leurs idées. Vive l’intelligence collective !
La 2e affiche réalisée par Déclic Écologique pour expliquer au personnel du Centre Hospitalier de Douai la suite du programme à date. La première les invitait à exprimer leur choix sur les thématiques à explorer ensemble.
Dans le même temps, nous accompagnons le service de gériatrie du Centre hospitalier de Douai. Afin de mobiliser les 230 personnes, nous avons initié la démarche en concertation avec l’équipe du CH par un questionnaire afin de faire émerger les 2 thématiques par lesquelles commencer notre accompagnement financé par la Fondation de France : Le tri, les Dasri, la réduction des déchets et la réduction du gaspillage alimentaire ont été choisis. Nous avons donné une conférence pour le plus grand nombre sur ces 2 thématiques en élargissant la sensibilisation au numérique et à l’énergie selon les souhaits de l’équipe TE. Les prochaines étapes sont 2 jours sur place sur un programme similaire à la MSP. À suivre !
Un partenariat a été noué avec l’Apmsl, l’association des MSP en Pays-de-Loire afin de mobiliser les structures intéressées sur le territoire. Nous souhaitons remercier Morgane Bailly et Charlotte Le Maguer de l’Apmsl et bien sûr tous les professionnels de la MSP de Lys Haut Layon pour leur accueil et leur enthousiasme tout comme l’équipe du CH de Douai citée plus bas.
De notre point de vue, c’est très satisfaisant de voir l’appétence de chacun.e pour la transition écologique.
Pourquoi ? Pourquoi ne parle-t-on pas de la méthanisation à l’heure de la transition écologique et de l’urgence de la guerre en Ukraine qui coupe l’approvisionnement en gaz fossile de l’UE ?
La méthanisation consiste à créer du gaz à partir de déchets verts (ou co-produits) de l’agriculture et des bio-déchets (les déchets alimentaires) voire de lisiers et fumiers, de boues issues du traitement des eaux. La collecte des bio-déchets des ménages en France sera obligatoire fin 2023 et constitue un gisement très important pour la méthanisation, alors qu’attendons-nous ? (cf loi AGEC (1))
La méthanisation, comment ça marche ?
En enfermant ces déchets de façon hermétique avec un brassage, cela crée du méthane, un gaz à très fort effet de serre (GES) s’il est libéré dans l’atmosphère mais qui une fois brulé, génère moins de GES et pollue beaucoup moins que le gaz fossile.
Le but est donc de produire du biogaz qui va être réinjecté dans les réseaux de gaz de ville ou alimenter des véhicules avec du BioGNV (4). La production du digestat, résidus du processus, devient de la matière fertilisante qui peut être épandue dans les champs avec certes quelques précautions à prendre (cf article Reporterre (2)).
Le Guide Miimosa pour mettre en place une unité de méthanisation (Miimosa est une plateforme d’investissements dans les projets agricoles vertueux).
Les avantages de la méthanisation
Réduction des émissions de gaz à effet de serre des effluents agricoles, amélioration de la gestion des déchets, production locale continue d’une énergie stockable aux débouchés multiples et de matières fertilisantes, tout cela permet la génération de valeurs ajoutées supplémentaires pour les producteurs… les projets se montent pour un ou plusieurs de ces avantages en fonction des besoins des territoires.
> Pourquoi nos dirigeants ne développent massivement pas cette industrie de façon raisonnée ?
> Pourquoi nos médias ne parlent pas des vertus de cette énergie locale, qui évite que les bio-déchets ne soient brulés (80% d’eau) ou mis en décharge (les centres d’enfouissement générant du CO2 et du méthane (GES)).
Bien sûr, il y a des écueils…
• le risque que les agriculteurs ne détournent leurs productions alimentaires vers des productions dédiées à la méthanisation (mais les co-produits existent bien actuellement).
• Le fait de devoir réussir à créer un digestat non polluant pour les sols
• La rotation de la logistique de camions potentiels (à transférer vers le rail et la navigation)
• L’odeur qui peut être forte autour de ces industries
• Le NIMB : Not in my backyard qui signifie pas à côté de chez moi.
Il y a des solutions pour articuler un déploiement judicieux de cette technique alors parlons-en !
Mimosa (3), plateforme de financement de projets de transition agricole et alimentaire propose un livre blanc / mode d’emploi.
Alors, on y va ?
• Des subventions peuvent être proposées pour les études de faisabilité et l’investissement, notamment via l’Ademe et les régions ;
• Un tarif d’achat réglementé pour l’électricité produite à partir de biogaz et le biométhane permet de compenser les différences de coût de production par rapport aux énergies traditionnelles ;
• Des fonds européens peuvent être alloués aux projets innovants.
TristanDuhamel
Sources et financements
1 • Lois AGEC et la collecte des biodéchets : https://www.ecologie.gouv.fr/biodechets
2 • Reporterre, Les écueils de la méthanisation : https://reporterre.net/methanisation-un-digestat-bien-indigeste-pour-les-sols-et-les-eaux
3 • Ministère de l’agriculture
https://agriculture.gouv.fr/developper-la-methanisation-production-denergie-et-de-fertilisants
4 • Programme de bioGNV
http://www.agribiomethane.fr/
5 • Miimosa Des projets à soutenir et le livre blanc
https://decouverte.miimosa.com/fr/livreblanc-methanisation?utm_campaign=Leads-PdP-Guide+M